Une femme, la petite quarantaine, rencontre un homme séduisant lors d’un déjeuner professionnel. Intelligente et jolie, elle subit pourtant les remarques blessantes et incessantes d’un mari exigeant. Mère de famille exemplaire, très dévouée au bien-être de chacun, elle se sent dévalorisée et s’enlise dans une vie morne, prenant sur elle pour préserver ses enfants et l’unité familiale. Or entre elle et ce bel inconnu – père de famille – passe un courant inattendu. Leur relation quotidienne se nourrit de longs et fréquents sms. Pour préserver leurs familles ils scellent un chaste pacte d’amour. Plus facile à signer qu’à respecter… Caroline Bongrand (Trois définitions de l’amour, NB juin 2013) excelle dans la description des sentiments féminins. Avec sensibilité elle observe la vie d’une femme qui, ayant déjà divorcé, refuse de faire passer sa vie avant celle ses enfants et de tout lâcher pour l’inconnu. C’est une fine analyse d’un amour platonique idéalisé, et, à vrai dire, peu en phase avec notre époque. Par ailleurs, parfait dans son projet, il est source d’un déséquilibre permanent. Ce roman introspectif au style rapide fait cependant une trop grande place à des sujets futiles et idéalise les personnages, d’un milieu tellement aisé qu’il semble artificiel. (C.R.-G. et M.-C.A.)
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BONGRAND Caroline