L’Italien Antonio Tabucchi (Le temps vieillit vite : une mosaïque, NB juin 2009) se souvient de la première découverte émerveillée qu’il fit lorsqu’enfant son oncle l’emmena, de Pise, visiter Florence. Grand voyageur, l’auteur s’est déplacé de par le monde, pour son plaisir, au gré des congrès ou des conférences. Il égrène ses souvenirs comme des gouttes d’eau. Plutôt que des chroniques de périples, il offre au lecteur des notes évocatrices, très personnelles, d’endroits aimés ou pas, de personnages locaux. Un parcours initiatique avec ses coups de coeur comme le Portugal, son premier amour, mais aussi le Brésil ou l’Inde… Érudit, à l’opposé du touriste contemporain, il fait partout référence à des artistes, des écrivains attachés au lieu, comme l’écrivain portugais Fernando Pessoa… Dans une langue ciselée, magique, il analyse l’émotion d’être dans un endroit qui n’appartient qu’à soi-même et tient du rêve personnel, mais parle autant à ceux qui connaissent les pays évoqués qu’à ceux qui voyagent à travers les récits d’autrui.
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TABUCCHI Antonio