Voyou

Jérusalem, 1988. Le monde de Tarek Zagourski s’écroule. Sa femme l’abandonne en emmenant son petit garçon. Sa mère, Juive polonaise venue en Israël vingt ans plus tôt avec ses enfants, fuyant Stefan , un mari impossible, ne lui est pas d’un grand secours. Il décide de partir à Varsovie rechercher ce père resté mystérieux, oublié dans un hospice pour anciens combattants. Revisitant les lieux où ils ont vécu, pourront-ils à se comprendre et exorciser le passé ?  Itamar Orlev, quarante-trois ans, est né à Jérusalem. C’est son premier roman. La personnalité de Stefan Zagourski, force de la nature, violent et séducteur, se révèle peu à peu dans le cadre historique de la Pologne passant au XXe siècle de l’occupation nazie au joug soviétique. Une histoire racontée avec la truculence qui convient à des gens pour lesquels les Allemands et les Russes restent des « fils de pute » ! Selon un procédé narratif systématique, les protagonistes racontent et se racontent, dans un désordre générateur d’une certaine confusion. On est un peu noyé quand apparaissent des personnages qui semblent étrangers à l’intrigue. C’est dommage car longueurs et répétitions parasitent la démarche principale, la relation père-fils. (D.A. et B.T.)