Wangari est nĂ©e au Kenya, en 1940, dans une famille pauvre de six enfants dont elle est lâaĂźnĂ©e. La chance lui sourit : elle va Ă lâĂ©cole puis fait partie des 600 Ă©tudiants invitĂ©s aux Ătats-Unis de lâĂšre Kennedy, en 1960. Sa conscience politique sây nourrit : le combat des Noirs, ici ou lĂ , est le mĂȘme. De retour au Kenya, oĂč la fĂ©rule indigĂšne a remplacĂ© lâautoritĂ© britannique, poursuivant lâexploitation des hommes et la dĂ©gradation de la terre, elle entre en rĂ©sistance. Franck PrĂ©vot retrace lâitinĂ©raire exemplaire dâune militante. Le rĂ©cit, tout en simplicitĂ©, prĂ©cis et sans emphase, dit lâessentiel de son parcours tenace et courageux. Wangari : au fil des pages, ce prĂ©nom, constamment rĂ©pĂ©tĂ©, entre dans les consciences comme sâĂ©claire et sâenrichit peu Ă peu la formule-clef du rĂ©cit : « Un arbre vaut plus que son bois ». Ce beau travail dâĂ©criture est servi par lâillustration : loin du rĂ©alisme documentaire (quâon retrouve en annexe), Ă©voquant par moment le Douanier Rousseau, elle suggĂšre lâAfrique et transforme en dĂ©esse noire de la Nature une moderne CĂ©rĂšs, Ă mille lieues des canons de lâ hĂ©roĂŻsme guerrier.
Wangari Maathai la femme qui plante des millions d’arbres
PRĂVOT Franck, FRONTY AurĂ©lia