Le Dieu daim Awi Usdi apprend de la petite Cheeluh que c’est le remède administré à elle-même et sa famille pour la protéger des serpents géants qui est à l’origine de la maladie contagieuse qui fait mourir la faune, la flore et les autres humains. Aussi les tribus animales vont-elles tenir conseil pour entrer en guerre contre les hommes. Comment prévenir ce drame, se demande le loyal et puissant guerrier cherokee Equani, l’amoureux fou de Washita que lui dispute maintenant son cousin, le jaloux Ashina ?
L’importance de la nature et la culture amérindienne ancienne baignent le récit. Tout comme la tension, constante, exacerbée par le trait tonique et affirmé d’un dessin anguleux. La mise en page est spectaculaire utilisant tous les formats de case (cf. Washita 1, août-septembre 2009) et sait faire la part belle aux silences – telles les cinq planches d’ouverture au nid des aigles-, tandis que les coloris sont à l’unisson de l’émotion baignant chaque séquence : passion, rivalité, jalousie, peur… Suite et fin au prochain tome, dans six mois seulement, quelle chance !