Ouvrir cet album longiligne c’est comme plonger dans une armoire de contes de fées, toujours garnie de vêtements pour chaque circonstance de l’histoire. Il suffit de tomber à la bonne page pour trouver chaussure à son pied, vêtement accordé au bon moment, ou des habits de tous pays.
Papiers ou tissus découpés, assemblage loufoque mais cohérent du cintre et de la balance hésitant entre deux tenues : l’illustration à la fois figurative, surréaliste et très colorée accompagne avec humour des poèmes consacrés à l’habit. La moufle égarée envie le gant de toilette toujours seul, la lingerie potine sur les collants d’Isabelle et, Chloé est reine même en sabots ; ou, constat amusé, il est possible de s’habiller en treize secondes. La rime, bon enfant, est parfois un peu faible mais facile à mémoriser. Comme souvent, les poèmes les plus courts sont les meilleurs.