Yéti, grand amateur d’histoires de princes et princesses, est persuadé que la petite botte rose trouvée dans la neige est le signe attendu pour trouver sa Cendrillon. Bien décidé, sac au dos et finement travesti pour conserver l’anonymat, il descend dans la vallée frapper aux portes des habitations. L’accueil est peu chaleureux ; de plus, la ravissante propriétaire du bottillon lui claque la porte au nez sans un merci ! Triste et dépité, il s’apprête à retourner dans sa montagne quand son chemin croise celui de la femme de sa vie.
Avec son strabisme convergent et ses mimiques craquantes, Yéti semble être le cousin polaire de Gloups (NB Mars 2008). Les responsables sont le même duo auteur/illustrateur, celui qui a fait aussi le succès de La tétine de Nina. Si le texte à l’ humour décalé rend la plupart des humains peu sympathiques, en revanche le yéti est irrésistible ; sous le crayon de l’illustratrice, dans un décor bleu glacier, l’abominable homme des neige se transforme en un gros benêt poilu à l’accoutrement bizarre ; plus cocasse qu’effrayant, souvent touchant dans sa quête d’amour.