À l’occasion d’une invitation à déjeuner en Normandie chez Françoise Sagan, un jeune romancier remonte le cours de son enfance et de sa jeunesse en dressant son autoportrait : gros, complexé, élève brillant, engagé, maniacodépressif, homosexuel. Blessé et révolté, il déverse sa haine sur de nombreuses personnes : son père, son producteur de musique, les éditeurs et les critiques littéraires, les médecins, certains intellectuels… Seule sa mère trouve grâce à ses yeux, atteinte de la même maladie que lui. La littérature et la musique le sauvent.
Jack-Alain Léger a écrit une trentaine de livres (On en est là, NB avril 2003) et composé des chansons dans sa jeunesse. Zanzaro Circus est pour une bonne part un règlement de comptes dont le héros principal est Jack-Alain Léger lui-même. De nombreuses pages de ce livre narcissique sont insultantes ; elles lassent, voire exaspèrent, d’autant qu’elles ressassent des rancoeurs qui n’intéressent que l’auteur. L’ensemble est (presque) sauvé par une écriture résolument moderne, aux effets variés et aux accents quasi céliniens dans la vitupération. Espérons que les six tomes annoncés seront moins écrasants.