Dans la forêt profonde, un loup attend désespérément une proie. Il a vraiment très très faim ! Arrive un lapin tout blanc : un délicieux repas ? Non, car cet idiot de loup se croit obligé de déclarer au lapin en zézéyant qu’il s’apprête à le manger. Plus malin, le lapin simule la pitié pour le pauvre animal qui a un cheveu sur la langue et file chercher une pince à épiler. Arrivent alors un deuxième lapin, puis un ours…
Sur le mode des randonnées, le texte joue sur le comique de répétition et les défauts de prononciation. Si la fin est un peu convenue, l’histoire fonctionne bien et ménage des surprises. Les illustrations font le reste, avec des décors de forêt magnifiques et des animaux particulièrement expressifs ; comme sur une scène de théâtre, ils entrent et sortent avec des trouvailles de postures et de mouvements. Tout en aplats, l’image est parfaitement lisible dans un graphisme très maîtrisé et séduisant.