Zelda la rouge

POUCHAIN Martine

Zelda, 16 ans, est condamnée au fauteuil roulant. Quelques années plus tôt, un chauffard l’a renversée et a pris la fuite. Julie, sa soeur, est obsédée par l’idée de retrouver le coupable. À la mort de leur grand-mère, Julie arrête ses études pour s’occuper de Zelda tout en travaillant dans un home pour personnes âgées. Les deux jeunes filles se retrouvent seules dans une grande maison, animée et chamboulée  bientôt par la présence de deux colocataires abîmés par la vie et les visites d’ un certain Baptiste, intermittent…du  nucléaire !

Burlesque, émotion, force des sentiments traversent ce récit dont l’héroïne est peut-être moins Zelda la battante qui rêve de faire de la politique que sa soeur Julie qui soulève des  questions cruciales : le besoin de vengeance, la permutation des rôles de soeur en mère avec les rapports de puissance  que cela engendre, et le dévouement proche parfois d’une vie sacrifiée. En dépit de quelques longueurs et d’une certaine incohérence entre les dialogues au ton populaire et  les textes littéraires écrits à la première personne, le récit est porté par une très belle écriture, même si la fin, trop mélodramatique, est improbable.