Zigmund est un petit garçon presque comme les autres, à un détail près: il porte en permanence sur lui sa famille au grand complet (en modèle réduit). Père, mère, grand-père et grand-mère l’accompagnent partout, et ne lui épargnent aucun commentaire. D’un côté, Zigmund trouve agréable de n’être jamais seul, surtout le soir. D’un autre, cela ne lui facilite pas toujours la vie. Malgré tout, le garçon grandit, mais à l’adolescence, grosse fatigue: il lui faudrait prendre un peu de distance avec les siens…
À la fois hommage malicieux à la psychanalyse (chaque prénom des membres de la famille renvoie à un psychanalyste célèbre, de Carl Gustav Jung à Françoise Dolto), satire des ingérences familiales, et mise en évidence pleine d’humour d’une vérité parfois oubliée: chacun porte en soi sa famille, pour le meilleur et pour le pire! Le garçon s’empêtre dans les craintes de la mère, les obsessions des grand-parents ou les ambitions du père (une vraie famille juive de cinéma !). Le dessin à l’encre rehaussé de bleu, simple et efficace, est centré sur Zigmund, limitant à l’extrême le décor.