Zone grise

À l’approche de Noël, dans un centre de vacances déserté, cinq chômeurs sont réunis pour un stage de motivation. Un jeune homme mystérieux, sorte d’entité flottante, détaille minutieusement ce qu’il voit et entend. Ce marginal est le frère d’une des jeunes filles présentes. Il entre dans l’univers des stagiaires et relève leurs difficultés pour trouver un travail. La souffrance psychique qui les isole, comme le chômage, est constamment présente. Ce premier roman d’une approche très difficile, écrit à quatre mains par deux soeurs, rapporte dans un style très élaboré ce huis clos étouffant. Doublé d’un monologue intérieur du héros, oscillant entre passé et présent, il se transforme peu à peu en une histoire de fous. Que comprendre dans cette accumulation de faits ou de non-faits, de personnages réels ou ectoplasmes, manipulés ou manipulateurs ? Chômage, échec professionnel, maladie mentale sont les thèmes apparents de cette zone grise qui laisse le lecteur, acharné à essayer de trouver un sens à ce verbiage, épuisé et exsangue.