Amère déception pour petit Pierre, venu avec son papa visiter le zoo : fermé pour cause de travaux. Mais que sont devenus les pensionnaires du jardin ? Ils ont obtenu la permission d’aller en ville et de s’y promener, incognito, bien entendu. Toutefois, en ouvrant bien les yeux on aperçoit la girafe, pas très bien déguisée, le morse en marinière, l’éléphant et le pélican assis à une terrasse de café, l’orang outang qui gesticule pour faire la circulation et tout à l’avenant . Petit Pierre se prend tant et si bien au jeu qu’il en oublie son chagrin.
Ce qui n’est pas si grave pour un papa peut l’être pour un enfant, qui s’enferme alors dans son chagrin. Au papa de trouver comment l’en faire sortir. Ce papa-ci se lance dans une histoire abracadabrante qui fait basculer la banale réalité en un monde où êtres humains et animaux se fréquentent et se croisent comme si de rien n’était. Avouons que ce monde-là ne manque ni de poésie ni de drôlerie. L’idée est originale, joliment mise en images et habilement scénarisée : personnages tronqués, doubles pages et gros plans.