Les semaines sans lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, Zoucaribou part chez papa. Zou fait sa valise sans oublier son doudou, met autour de son cou l’écharpe de maman. Arrivé chez papa, il met le bazar un peu partout. Quelle chance d’avoir deux vies : une ici, une autre là. À la fin du ouiquaine, Zoucaribou range tout, retourne chez maman passer les jours sans samedi, ni dimanche, et c’est très bien aussi.
Un texte rassurant, des gestes et des regards pleins de tendresse qui positivent totalement le divorce des parents : tous les avantages d’avoir deux maisons sont évoqués, sans oublier le petit lien affectif avec l’absent (l’écharpe de l’une, les lunettes de soleil de l’autre). L’anthropomorphisme est réussi, l’enfant s’identifiera facilement au petit caribou. Dans un format à l’italienne, de larges illustrations sur double page, paysages de forêt enneigée, voyage en train, scènes d’intérieur ou balade au jardin public, reproduisent très lisiblement le rythme de vie de cet enfant de couple séparé.